Distribution de fournitures à la rentrée scolaire 

Chaque année, nous organisons une distribution de kits scolaires adaptés selon les niveaux et les besoins des élèves : cahiers et crayons de couleurs pour les maternelles, cahiers, stylos, crayon de papier et gomme pour les autres, petits cahiers d’écriture pour les CP, « seyes » pour les autres classes élémentaire puis au collège, nous fournissons aussi des grands cahiers…Les enseignants reçoivent quand à eux des grands cahiers, des stylos et boites de craies. 

Les fournitures sont commandées chez un grossiste local pour un budget d’environ 3 000 € (en moyenne 1 euro/personne). 

Nous passons environ une semaine à visiter les établissements scolaires, 13 écoles, 3 collèges et 1 lycée répartis sur un large territoire appelé ZAP d’Andasibe (Zone Administrative Pédagogique) gérée par un « chef ZAP » avec qui nous restons toute l’année en étroite collaboration. 

Certaines écoles de brousse sont difficilement accessibles et peu équipées en matériel scolaire et nous faisons de notre mieux pour leur donner en plus du matériel apporté de France (livres scolaires, affiches…) ou acheté sur place (fournitures de bureau…)

Rentrée 2021 à Andasibe – Distribution de kits de fournitures scolaires (lien vers collecte Helloasso)

Financement et suivi de la scolarité d’enfants issus de familles en très grande difficulté

Suite au constat que de nombreux enfants n’étaient pas scolarisés ou arrêtaient prématurément l’école car leurs parents ne pouvaient payer la participation aux salaires des enseignants non fonctionnaires (FRAM), le conseil d’administration de l’association La Voix de l’Espoir a décidé de prendre en charge la scolarité sur le long terme d’environ 60 enfants issus de familles en très grande précarité, souvent monoparentales (mère célibataire, veuve…).

Nous sommes allés visiter ces familles, présentées par les chefs de quartier du centre d’Andasibe et du quartier d’Andasifahatelo pour leur proposer notre aide et établir une relation de confiance (elles s’engagent à envoyer les enfants à l’école et qu’ils soient assidus). Nous avons aussi repris à notre compte le soutien généreux à quelques élèves porté par José, un de nos relais locaux et avons établi un partenariat avec les Sœurs carmélites de Saint Pierre & Saint Paul en finançant les frais d’inscription de 30 enfants identifiés par les religieuses, les frais mensuels d’écolage restant à leur charge.

En plus des frais scolaires, nous leur procurons des fournitures et cahiers supplémentaires selon leurs besoin, suivons leurs résultats et les encourageons régulièrement en organisant des goûters festifs avec la remise de petits cadeaux apportés de France (vêtements, jeux, livres collectés). 

Les enfants nous connaissent, nous connaissons les prénoms de la plupart et ils sont ravis quand nous prenons de leurs nouvelles ou proposons des activités avec eux ! Nous les voyons grandir et progresser. Quelques-uns ont réussit à aller jusqu’au lycée et au bac, ce qui est une grande fierté pour nous (seulement 1 enfant sur 4 entre au collège !) et nous gardons un œil sur leurs projets d’avenir…

Parfois un enfant déménage ou arrête l’école pour travailler avec ses parents qui considérent que savoir lire et écrire suffit, quelques jeunes collégiennes doivent aussi arrêter leurs études en devenant maman bien trop tôt… Les abandons sont aussitôt remplacés par de nouveaux élèves. Parfois nous allongeons aussi notre liste pour des enfants dont la situation nécessite une prise an charge rapide (décès ou maladie d’un parent).

De temps en temps, on nous demande pourquoi nous ne proposons pas de parrainages, ce qui permettrait de prendre en charge plus enfants. Nous n’avons pas choisi cette option au regard de certaines expériences malheureuses de notre entourage avec ce système et aussi pour garder plus de transparence et l’égalité entre les enfants.

Si vous souhaitez cependant soutenir la scolarisation de ces jeunes, vous pouvez bien entendu faire un don régulier qui nous permettra de pérenniser notre action à laquelle nous consacrons selon le niveau d’études, entre 20 et 60 euros/an/enfant (primaire à terminale).

Dons la Voix de l’Espoir (lien vers collecte avec possibilité de prélèvement mensuel)

Construction et entretien de bâtiments scolaires

L’investissement de notre association dans cette action remonte à sa création en 2002 avec la construction d’une petite annexe à l’école principale comportant  deux douches et une cuisine.

Afin d’améliorer les conditions d’enseignement, nous sommes amenés à participer à de nouveaux projets de construction ou d’entretien de l’existant car la municipalité n’a pas toujours les moyens de construire et d’entretenir les écoles, dans une commune avec une démographie galopante qui pousse comme un champignon (est ce qu’il y a une règle d’urbanisme ?). 

Les bâtiments sont généralement construits en bois ou en terre battue (avec une ossature de bois) et couverts avec des tôles, ce qui est assez économique, mais pas très durable : selon sa qualité une tôle ne peut durer que quelques années avant de rouiller et finir par se percer…Même chose pour le mobilier scolaire qui parfois est en très mauvais état, inadapté ou inexistant !

Dans la brousse, pour éviter aux enfants de faire des kilomètres à pied et pour faire face au nombre grandissant d’élèves, des parents commencent parfois à construire eux-mêmes des écoles, en construction traditionnelle bois et terre séchée, puis sollicitent des partenaires pour obtenir des matériaux comme des tôles pour la toiture, des sacs de ciment, des clous…  

Forts de notre expérience, de l’engagement de Dominique, notre principal relais local et des liens durables qui se sont construits au fil des années avec la communauté, nous pouvons apporter régulièrement des réponses positives aux demandes d’aide des directeurs des écoles, du Chef ZAP qui gère l’ensemble des écoles publiques, ou des sœurs de l’école privée qui nous sollicitent uniquement, en voisins, pour des petits travaux de sécurisation, les gros travaux étant pris en charge par leur congrégation.

Aussi parfois, il est possible qu’ils soient réalisés, quand ce n’est pas trop technique, par des bénévoles de l’association, groupes de jeunes étudiants ou stagiaires en mission aidés par des locaux.

Pour une totale transparence, nous suivons tous les travaux que nous finançons et en rendons compte annuellement dans le bilan moral ou dans les nouvelles que nous partageons sur les réseaux sociaux. 

Construction et financement de cantines dans les écoles de brousse

Le première cantine a été construite en 2014 à l’école de brousse de Menalamba, par un groupe de scouts. Quand on parle de cantine, il s’agit en fait d’une cuisine (avec un foyer pour la cuisine au bois ou charbon de bois) et pas d’un réfectoire, les enfants prenant leur repas dehors ou dans les classes.

La perspective d’un repas gratuit (riz et légumes) 4 jours par semaine ont motivé les inscriptions à l’école et les effectifs ont largement doublé ! Preuve que cette action favorise la scolarisation !

L’augmentation des effectifs et la construction de nouvelles écoles dans la brousse ces dernières années ne nous permet pas d’envisager, pour l’instant, de construire et faire fonctionner des cantines dans chaque école, comme nous le demandent parents et enseignants.

Nous avons alors décidé, en concertation avec nos relais locaux, de construire des cantines dans toutes les écoles de brousse et de fournir des repas pendant la seule période de soudure (entre janvier et avril), période entre 2 récoltes particulièrement difficile économiquement pour les familles.

Nous imaginons que le reste de l’année scolaire, les collectifs de parents d’élèves pourraient aussi alimenter les cantines avec les récoltes des coopératives agricoles que nous prévoyons de soutenir.

Coût d’investissement :

La construction d’une cuisine coûte entre 50 et 150 € (fourniture des matériaux) et la plupart du temps la construction d’un puit est nécessaire  pour environ 100 € (cela permet aussi de bénéficier d’une eau plus propre que celle des cours d’eau qui transmet des maladies). Il faut ajouter à cela l’achat de marmites, vaisselle et ustensiles de cuisine à hauteur de 2€/élève en moyenne

Coût de fonctionnement :

Un repas revient à environ 0,10 €/jour et par enfant. La préparation et le service du repas est assuré par des parents volontaires qui bénéficient aussi d’un repas gratuit.

Vous pouvez soutenir notre programme ici :

Opération « Cantine pour tous dans les écoles de brousse » 

La formation des enseignants FRAM

Le français est la langue officielle pour l’administration et une grande partie de l’enseignement doit se faire en langue française, dès l’école primaire. Malheureusement, une grande partie des enseignants, surtout les FRAM, qui sont recrutés et payés par les parents d’élèves (pour combler le déficit d’enseignants fonctionnaires) ont des difficultés pour enseigner dans cette langue, ce qui freine aussi l’apprentissage des enfants.

Entre 2014 et 2016, l’association La Voix de l’Espoir a financé des cours collectifs de français, dispensés par un professeur de l’Alliance Française de Moramanga, à quarante enseignants volontaires d’Andasibe (fonctionnaires et FRAM). Quelques enseignants ont pu réussir le DELF B1, un diplôme reconnu par l’Etat, mais faute de motivation suffisante, peu à peu l’effectif s’est réduit pour finir par disparaître.

En 2019, nous avons relancé cette formation qui est maintenant réservée aux enseignants FRAM, et pour les motiver (et en même temps les soutenir car leurs salaires sont très faibles) nous avons mis en place un système d’indemnité de présence : s’ils participent à tous les cours d’une session, soit 15 séances de 2 heures, ils reçoivent l’équivalent de 35 €, ce qui représente pour certains plus d’un mois de salaire.

Les 32 apprenants volontaires sont répartis en 2 groupes de niveau.

Nous avons un bon contact avec la professeure qui se déplace à Andasibe les samedis matin pour les cours. Elle est très impliquée dans la progression et le suivi de ces élèves et nous donne régulièrement des nouvelles via les réseaux sociaux. 

Avec le suivi et la promesse d’un petit revenu supplémentaire, nous avons très peu d’abandons et les FRAM sont motivés. Nous les invitons aussi à communiquer avec nous s’ils le souhaitent et ils apprécient que nous nous intéressions à eux individuellement.

Quand la professeure considère qu’un de ses élèves est prêt pour se présenter à l’un des 4 examens avec des niveaux croissants, nous finançons son inscription.

En 2019 : 4 lauréats 1 DELF B1, 2 DELF B2 et 1 DALF C1 (français courant)

En 2020 : 4 lauréats 2 DELF B1 et 2 DELF B2

Avoir obtenu ces diplômes, pour les FRAM, c’est la perspective d’avoir une prime sur leur salaire, s’ils sont un jour titularisés !