L’association, bien que laïque, a une relation privilégiée avec la communauté des soeurs carmélites installée à Andasibe. En effet, elles gèrent d’une main de maître un dispensaire, qui complète le travail du centre de santé de base de la commune, un groupe scolaire (école, collège et maintenant lycée) et une école ménagère qui forme les jeunes filles (et parfois quelques garçons) à divers travaux d’aiguille, cuisine…sans compter l’écoute attentive et l’aide qu’elles apportent aux habitants de la commune. Elles prennent aussi en charge l’écolage (participation mensuelle) de 30 enfants dont nous payons, à la rentrée, les frais d’inscription. Elles sont des alliées précieuses pour notre travail sur place.
Actuellement, elles vivent un peu sur le chantier d’agrandissement des bâtiments destinés à accueillir plus de religieuses, dont certaines en retraite, déplaçant leurs quartiers au gré des phases de travaux, financés par la maison mère qui se trouve à Turin, en Italie.
L’accueil est toujours chaleureux et nous avons fait a connaissance de nouvelles venues : Sœur Ernestine qui est la nouvelle supérieure, et Soeur Emma, la nouvelle infirmière qui a remplacé, en septembre dernier, Soeur Augustine qui est maintenant à Tananarive, sa santé étant jugée incompatible avec le climat local particulièrement humide.
Soeur Emma nous a fait visiter le dispensaire, toujours aussi bien tenu. Petit à petit, les patients s’habituent et viennent la voir. Elle reçoit au minimum 50 malades par semaine, et fourni les médicaments et traitement nécessaires gratuitement si les familles n’ont pas les moyens de payer (ici pas de sécurité sociale !). les pathologies les plus courantes sont : toux, fièvre, diarrhée, angine, malnutrition des tous petits, maladies dermatologiques comme la gale ou des maladies sexuellement transmissibles.
S’il reste encore des médicaments financés il y a deux ans par l’association, elle manque de lait infantile et de produits pour soigner les infections dermatologiques. Nous lui avions apporté un lot de compresses et champs stériles ainsi que quelques produits qui lui seront utiles en promettant de lui remettre nos trousses à pharmacies personnelles avant notre départ (il est interdit d’apporter de France d’autres médicaments que ceux qui nous sont destinés avec l’ordonnance adéquate).
Nous avons pris note des besoins avant de continuer notre visite …